Les chantiers qui attendent Sarri à Chelsea
- Publié le 06-08-2018 à 14h09
- Mis à jour le 06-08-2018 à 14h10
Un doublé de Agüero pour City a mis un Chelsea encore timide à genoux. L’affrontement entre Manchester City et Chelsea était attendu. Il l’était notamment pour voir ce que le Chelsea de Maurizio Sarri avait dans le bide. Et pour le moment, soyons honnêtes, il y a du boulot pour l’Italien…
Rien de plus logique en soi quand on sait que l’ancien entraîneur du Napoli était privé d’Eden Hazard, Thibaut Courtois, ou encore N’Golo Kanté, qui ne sont attendus que ce lundi à Cobham, et que Willian n’était pas encore prêt à débuter une rencontre de ce niveau.
L’équipe bricolée pour ce Community Shield offre cependant déjà quelques enseignements.
Une défense qui se cherche
C’était attendu, cela s’est avéré vrai, Sarri est revenu à un système à quatre défenseurs. Après deux ans de ménage à trois, César Azpilicueta et ses potes vont devoir réapprivoiser une nouvelle façon de jouer. C’est surtout vrai pour l’Espagnol, qui coulisse à droite. Chelsea perd donc son arrière central le plus sûr de ces deux dernières saisons. Plus habitué à arpenter tout le flanc, Marcos Alonso conserve son poste à gauche, avec le manque de sécurité que cela implique derrière.
Contre les Citizens, le quatre arrière a vécu un match très compliqué, en particulier la charnière centrale composée d’Antonio Rüdiger et David Luiz. Rien à faire, cela paraît trop léger pour un club qui doit se qualifier pour la Ligue des Champions. Très vite dépassée, trop statique, la défense n’a pas encore les automatismes nécessaires pour rivaliser avec un collectif déroutant comme celui de City.
Et finalement, le Blue à s’être le plus mis en évidence était peut-être Willy Caballero. Jamais bon signe…
Un schéma, peu d’idées
En théorie, le système de Sarri est clair, avec un 4-3-3 offensif classique. Mais en pratique, il requiert beaucoup d’audace, Jorginho se chargeant de boucher les trous au maximum avec sa grosse débauche d’énergie. Certes, il est plus difficile de contrôler le jeu quand on a en face de soi une équipe fatalement mieux rodée… et qui pratique le même type de football. Il n’empêche, on a parfois senti que Chelsea ne savait pas toujours quoi faire une fois le ballon en sa possession (47 %). Résultat, très peu de présence dans le rectangle adverse, trois tirs seulement à la mi-temps (un seul cadré) et à peine cinq, 45 minutes plus tard. C’est peu, surtout comparé aux 18 tentatives des Citizens.
Chelsea débutera sa saison le 11 août en douceur, sur le terrain de Huddersfield, avant d’enchaîner sur un premier derby contre Arsenal. C’est dire si Sarri ne dispose pas de beaucoup de temps devant lui. Le retour de Kanté devrait faire du bien pour (im)poser le jeu, surtout accolé à Jorginho.
Un avant dans le dur
Il ne sortait déjà pas d’une grande saison, ce qu’il a montré aujourd’hui ne va pas redorer son blason. Alvaro Morata s’est loupé, à l’image de son équipe. Certes, il lui reste pas mal de matches pour prouver qu’il a sa place en Angleterre, mais il va falloir tout doucement commencer à faire la différence.